L’imprimerie face à la montée de la communication digitale. Un avenir menacé ?

Depuis quelques années le monde devient de plus en plus digitalisé, connecté et numérisé. Le développement de nouveaux outils numériques est sans cesse en train de se développer et l’innovation de ces derniers est en constante croissance . 
Aujourd’hui la tendance de la dématérialisation apparaît comme un véritable danger pour les imprimés même si ces derniers demeurent encore indispensables, et même primordiaux pour certaines personnes.

De la communication imprimée à la communication digitale…

La communication publicitaire va réellement apparaître grâce aux évolutions technologiques développées lors du Moyen-Âge. 
C’est à la fin du XVᵉ siècle que Gutenberg développe l’imprimerie et les premières affiches publicitaires qui seront collées sur les murs des cités. L’affichage publicitaire évoluera durant le XXe siècle avec la participation de grands artistes à la réalisation des visuels.

«Au paradis des Dames », Jean-Alexis Rouchon, 1856 / «Pur Champagne Damery », Leonetto Cappiello, 1902

Les supports imprimés existent depuis maintenant plusieurs siècles. Ils étaient et restent un mode de communication très puissant, un levier souvent utilisé par les professionnels au vu du coût des imprimantes ainsi que de leurs consommables. 
Mais à l’heure actuelle, cette tendance s’est largement démocratisée, ne sont plus seuls les professionnels qui utilisent l’imprimerie papier mais aussi les particuliers. 
Dès les années 2000 avec l’apparition d’Internet, la communication digitale a pris une place centrale dans la stratégie des entreprises. Cette dernière renvoie aux différents moyens digitaux pouvant apporter de la visibilité à une entreprise.

La digitalisation a pour objectif de créer une relation de proximité avec les consommateurs à travers du contenu généré régulièrement. Des contenus aussi étant très facilement transmissibles et partageables, que ce soit à des individus à un, ou plusieurs milliers de kilomètres. En quelques clics l’information peut être communiquée à l’autre bout du monde. Et cela constitue un atout très puissant de la communication digitale afin d’accroître la visibilité de ce contenu. 
Il a été prouvé que les individus passent de plus en plus de temps sur Internet. Notamment depuis le confinement. Le temps passé devant son écran, mobile ou d'ordinateur, a bondi de 46 % par rapport à avril 2019. La moyenne étant aujourd’hui de 1 heure et 53 minutes de temps d’écran.
Ils seront donc plus en proie à voir les contenus publiés par les entreprises. 
La communication digitale est une réelle stratégie pour communiquer avec les jeunes particulièrement. Appelés les « digitales natives », ils baignent de nos jours, dans un environnement de plus en plus numérisé, n’ayant pas à s’adapter aux nouvelles technologies comme les générations précédentes. Que ce soit par l’utilisation de jeux, le développement de liens sociaux à travers les réseaux, ou la recherche d’informations, les jeunes sont devenus complétement dépendants de la digitalisation. Ils sont d’ailleurs 97,3 % à se considérer comme assez ou très compétents avec un smartphone, selon l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse.. Par conséquent, ils seront plus propices à tomber sur le contenu généré par les entreprises.
De nos jours, les réseaux sociaux sont un moyen très puissant de partager des informations et des contenus en très peu de temps. Des « buzz » peuvent être créés à travers un contenu original, intrigant suscitant un réel questionnement. Ce dernier peut être très important pour des entreprises car il accroît drastiquement la visibilité et la notoriété de cette dernière. 
Diversité des contenus : vidéos, photos, chat… Cependant, la communication digitale ne possède pas que des bienfaits.
Il est nécessaire de faire attention à ne pas aller jusqu’au bad buzz, ou « mauvais buzz ». Certes, vous augmenterez votre visibilité, en revanche l’image de marque va être fortement dégradée, et le risque de perte potentiel de clients sera élevé.
En bref, le pouvoir de transmission du message est très puissant grâce à la digitalisation.
Un autre atout de la communication digitale est celui de la création, que l’on peut qualifier comme infinis, mais qui peut parfois perdre les consommateurs dans une masse de contenu. 
En revanche, il permet la baisse des coûts de communication. La communication digitale se veut beaucoup moins chère que l’impression de support. Moins cher mais est-elle autant qualitative ? C’est une question que l’on peut se poser, en effet il est compliqué de proposer une communication efficiente et performante si nous sommes dépourvu d’investissement.

La majorité des personnes pensaient que la communication imprimée allait très vite disparaître dès l’apparition d’Internet. Finalement, 22 ans plus tard et elle est encore présente dans le monde entier et reste primordiale au vu d’établir une stratégie de communication performante et globale.

Des supports de communication imprimés restant primordiaux pour une communication diversifiée et réussie.



Comme nous l’avons dit, la communication digitale permet des créations infinies, mais elle peut parfois perdre les consommateurs parmi une masse de communication. Beaucoup de personnes se sentent inondées d’informations, d’autant plus que le message n’est que temporaire. Le nombre de sollicitation publicitaire sur le web est colossal. On se demande comment notre cerveau peut assimiler toutes ces informations et en garder quelque chose de tangible. Le support imprimé lui permet d’être conservé par la personne et peut même être lu plusieurs fois si celui-ci est accrocheur et plaisant. La répétition engendre la mémorisation du message et c’est clairement le but d’une communication réussie. Selon Frédéric Eugène, directeur innovation et relation client chez le groupe La Poste, 72% des personnes se souviennent du courrier qu’ils ont reçu. Le print est l’ensemble des supports imprimés utilisés en marketing et communication comme les flyers, cartes de visite, affiches, brochures, dépliants, plaquettes commerciales… 
Une bonne partie du public actuel reste plutôt réceptif aux messages délivrés par les supports imprimés que par les panneaux digitaux, comme ceux transmis à la télévision, sur Internet via le téléphone portable ou l’ordinateur. Une étude de Paper Émotion indique que le courrier publicitaire suscite 4 x plus d’émotion qu’une pub sur les réseaux sociaux. Cette étude s’est appuyée sur des mesures effectuées par différentes méthodes d’intelligence artificielle comme le capteur de rythme cardiaque et l’eyes tracking…


La communication à travers des supports imprimés est utilisée depuis toujours. Face à un excès d’informations sur Internet, des fakes news, le papier permet de trouver l’information d’une façon plus pertinente.
De plus, la possibilité de toucher le support et être en contact avec ce dernier favorise une relation plus intime mais aussi plus personnalisée. La recherche d’une plus grande émotion est souhaitée à travers l’imprimé. Le print éveille donc le sens du toucher, de l’odeur ainsi que de la vue.
Des études ont prouvé qu’une meilleure assimilation de l’information se faisait par le biais du support imprimé. En effet, ils permettent la mémorisation du message, car nous sommes en situation de le voir plusieurs fois. Notre print se doit de rassembler tous les éléments se référant à notre entreprise comme la charte graphique, le logo, le slogan ou encore les coordonnées de l’entreprise. Ils doivent donc être facilement identifiables afin d’assimiler au mieux le message.
Le touché des produits est un des avantages les plus forts vis-à-vis du digital. Des produits qui au toucher peuvent être très différents, une sorte de personnalisation et créativité que le digitale ne peut pas offrir (matière, ou encore odeur). L’imprimé suscite l’utilisation de plusieurs sens comme la vue, le toucher, ainsi que l’odorat. 
A travers les imprimés, se dresse devant nous la possibilité de personnalisation, ce qui constitue un avantage concurrentiel.
De plus, ils vont permettre de faciliter les échanges lors d’événements comme les foires et salon ou encore des portes ouvertes. Utile aussi pour laisser un contact à nos visiteurs.
C’est à travers un large choix de papier (offset, couché…), papier métallisé, or ou argent, papier texturé, que l’imprimé nous offre une créativité unique.
Le papier évolue au fil du temps et connaît lui aussi sa modernisation. En effet 

La technicité accrue des machines permet aujourd’hui de proposer de plus en plus d’options telles que le pelliculage, la dorure ou encore le gaufrage. Ici encore plus de possibilités de personnalisation.

Et l’environnement ?

Certaines entreprises vantent aujourd’hui leur mérite d’opter pour une démarche « 0 papier » en dématérialisant les factures, et tout autre document.
Mais sont -ils réellement conscients de leurs impacts environnementaux ? Le digital se présente-il comme une alternative plus verte ?
De nombreuses normes et certification ont été mises en place montrant les réelles actions menées par l’imprimerie papier afin de limiter son impact sur l’environnement. On peut citer la certification ISO 14001 de management environnemental présentant une exigence que doit satisfaire le système de management environnemental de l’entreprise. Ou encore les certifications du papier PEFC, papiers issus des forêts gérées durablement. D’autant plus que le papier est l’une des rares matières réellement durable, et il se présente comme le produit le plus recyclé du monde.
Beaucoup de préjugés recouvrent les impressions publicitaires et il est important d’apporter des réponses concrètes.
Tout d’abord, le papier n’est pas destructeur de forêts. En effet, sa production responsable assure une croissance saine des forêts. Une preuve ? Entre 2000 et 2020, la superficie européenne a augmenté d’environ 300 millions d’hectares. Le papier est fabriqué à partir de bois, une ressource véritablement renouvelable et durable. Le papier utilise beaucoup d’eau ? Faux, 85% du volume d’eau utilisé est traitée afin d’être rejetée dans l’environnement. Les 15% restants s’évaporent ou se retrouvent dans le papier. En 30 ans, le volume d’eau utilisé a baissé de 56 %. La fabrication du papier détruit la couche d’ozone : ici encore la réponse est non, le secteur d’activité de l’imprimé est un des plus faibles émetteurs industriels de gaz à effet de serre. Ces émissions représentent moins de 1% de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre de l’Union européenne. 

Contre toute attente, selon une étude commandée par La Poste comparant les communications papier et digitale, le papier présenterait un moins grand impact sur l’environnement que le numérique. Étude réalisée par le cabinet indépendant Suisse Quantis

La digitalisation présente une forte Pollution que ce soit à la fabrique des composants, lors de l’utilisation du réseau internet ainsi que lors de la fin de vie du produit.
Une simple recherche internet, un mail, une vidéo visionnée ont un lourd impact sur l’empreinte environnementale. Certains composants sont extrêmement compliqués à recycler et constituent chaque année près de 200 000 tonnes de déchets. 
Plusieurs exemples marquants concernant la pollution de la digitalisation sont à noter :
L’envoi d’un e-mail avec un fichier joint correspond à la consommation électrique d’une ampoule pendant une heure ! Le Web est aussi polluant que le secteur de l’aviation !
En moyenne, il faut mobiliser entre 100 et 300 fois leur poids en matière pour produire des appareils électriques à forte composante électronique. 

Voici quelques chiffres selon le Quotidien des Industries Graphiques : 
Une facture papier utilise 2,5 fois moins de ressources fossiles qu’une facture numérique.
Un flyer papier a un impact 3,3 fois inférieur sur le réchauffement climatique, à celui d’une vidéo sur les réseaux sociaux.
Un mailing papier a un impact 1,7 fois inférieur sur l’appauvrissement de la couche d’ozone à celui d’un e-mailing.
Un catalogue papier a un impact 5 fois inférieur sur l'acidification des océans à celui d'un catalogue en ligne.

Pour conclure, le papier n’est donc pas, comme la majorité pourrait le penser, plus polluant que le numérique, mais au contraire ! Ce dernier serait plus respectueux de l’environnement que le digital.

Finalement, lequel l’emporte ?

Beaucoup de personnes aujourd’hui se posent la question s’il vaut mieux opter pour la communication digitale ou imprimée ? 
Finalement, il n’y en a pas une plus efficace que l’autre, elles sont parfaitement compatibles. L’unification des 2 constitue une force puissante et permet une stratégie de communication variée et optimale qui favorise les chances de réussite de la communication de votre entreprise. Associer les 2 permettra de cibler un éventail plus large de clients et permettra de se distinguer de la concurrence.
Une étude a par ailleurs démontré que le couplage de ces deux canaux décuple les résultats des campagnes de communication.

Un exemple très concret l’impression des QR code : 
Il est nécessaire de créer un support assez épuré, pas chargé d’information en laissant apparaître un QR code afin que l’individu en découvre plus sur l’entreprise. 


Pour conclure sur ce sujet, nous pouvons globalement dire que la digitalisation prend de plus en plus de place dans la communication actuelle.
Malgré cela, le print était, est et sera toujours primordial pour construire une campagne de communication efficace.

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